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What Henry Knew

10 décembre 2011

On a déménagé!

Très chers lecteurs,

Après moult tergiversations, la WHK team a décidé de changer d'hébergeur. Nous créchons désormais chez Wordpress (weurdpresse, en Kinky-langage).

D'où le long silence.

Bon, on avait aussi des chats à fouetter et notre stock d'histoires à renouveler or, vous connaissez l'adage, "ce sont celles qui en parlent le plus qui en..." - bref.

Comme quoi, parfois, la sagesse est dans la frite.

Enfin, tout ça pour dire: réjouissez-vous, petits lecteurs, WHK IS BACK!

Venez pendre la crémaillère avec nous (et lui faire plein de trucs inavouables) ici - sur le beau nouveau whathenryknew.com.

 

Wonder, Hottie et Kinky

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21 juin 2011

Les douze travaux de Wonder

long_distance_relationshipMon petit lecteur, j’ai une confidence à te faire.

Je suis dans une relation longue distance.

C’est pas la première fois. La première fois, c’était avec Ethan (tu sais, mon premier ptit jeune ?). On vivait dans des villes de rêve avec des palmiers et des rollerskaters en short dans un pays qu’on appellera, euh, disons, au hasard, pour prendre exemple sur ma collègue Kinky – le Pays des Hamburgers, et il y avait 2 heures d’avion entre nous. Ce qui n’était pas la mort pour deux êtres d’une vingtaine d’années en rut. En plus, on était étudiants, ce qui fait qu’on se voyait toutes les 3 semaines (et que nos banquiers prenaient souvent de nos nouvelles).

Mais là, je suis à 6 heures du mâle qui envoie mon cœur et mon cul en orbite (et on peut dire que oui, en or, elle est), et on a des boulots prenants, ce qui fait qu’on se voit tous les mois et demi.

D’où le problème que je t’expose aujourd’hui lecteur : quand on se voit, on doit rattraper un mois et demi de sexe.

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Autant te dire que c’est pas de la tarte.

En plus de devoir gérer la frustration du mois et demi, quand enfin l’être aimé et désiré se retrouve à portée de mains, de doigts, de bouche, de jambes, encore faut-il pouvoir encaisser le choc et gérer l’intensité.

En général ça donne d’abord ça :

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(A l’aéroport) « Ooooooooh mon (termes d’affection dégoulinants), tu es là ! Tu as fait bon voyage ?

*pas de réponse pour cause de langue fourrée dans bouche, approchant amygdales incessamment sous peu*

- Mmmmmhhhhwwww euuuhhh mmmmmmhhhhhhh---- ‘tends, ‘tends – on prend le RER ?

*en face, regard de junky voulant sa dose d’héroïne après 3 jours de manque*

- Putain Wonder, je crois pas, là – ON PREND UN TAXI. Je m’en fous si ça me coûte un rein !

*Refourrage de langue accompagné de déplacement latéral façon crabe vers sortie du Terminal 2C*

Puis taxi.

04_2009_04_24_un_matin_davril_0015_- Bonjour Monsieur ! (Main sur cuisse) Alors (main sur bite) on va (main sous jupe) dans le dixième (agitation sous jupe) raaaaaahhhhhhh au … euh…. 45…. Euh… rahhh (« attends, ptain, tiens toi ! ») rue euh ….rah….. Machin ! (*fourrage de langue rendant impossible toute interaction supplémentaire pour discuter de l’itinéraire*). »

C’est à ce moment-là qu’en général les bruits de réajustement du rétro-viseur me sortent de mon nuage de phéromones. J’ai beau être à trois battements de cœur seconde de la syncope et avoir un taux d’humidité de 92% en dessous de la ceinture, je refuse de servir d’aide masturbatoire au type à casquette à carreaux qui nous conduit vers ma couette.

Je me lance donc dans des tentatives de diversion.

« Et sinon, ils vous ont servi quoi à bouffer dans l'avion ?

-       - Ptain Wonder ferme ta bouche ou ouvre-la sur ma qu…

    - Non mais British Airways c’est mieux que Lufthansa, quand même, pourtant c’est des Britiches, moi je trouve que c’est fou, les Britiches sont nuls en cuisine, mais British Airways bat à pla-tes-cou-tures Air France pour la bouffe ! La dernière fois j’ai eu du poulet sur AF, t’aurais vu la gueule de la volaille, du polystir…

*fourrrage de langue auquel il est de plus en plus difficile de résister*

- mweuuuuuuhhhhh et chhhhhinon, chéri, t’as vu l’affaire DSK, c'est fou cha, non, chmreeeuhhh… et sinon… COMMENT VA TA MERE ? »

On finit le trajet chacun sur son côté de la banquette arrière, à discuter réchauffement climatique.

Tout devient plus simple dès qu’on atteint mon ascenseur. En général, on ne croise pas de voisins, on continue ce qu’on a entamé dans la cabine dans le couloir, on s’enferme, et on baise pendant 3 heures.

Puis on dort. Puis on recommence. Puis on dort. Puis on recommence.

Et c’est là que commencent les problèmes.

Oui, LES.

On en a déjà réglés certains, d’ordre pratique : il apporte sa boîte familiale de préservatifs (XL) (oui bon, je ne veux pas faire ma vantarde, hein, mais je le dis quand même - POUR DES RAISONS PEDAGOGIQUES : quand les mecs vous disent : « han non, je peux pas mettre de préservatifs, ça serre, j’ai trop trop mal », mon *chapelet de termes dégoulinants de désir et d’amûûûr* est la preuve même qu’on trouve toujours caoutchouc à sa taille), j’ai rempli le frigo de pain, de fromage et de fruits frais et il y a 3 bouteilles de rouge sur la table, le téléphone est débranché, mon mail renvoie des messages d’absence.

Mais il en reste quand même un.

J’ai beau m’entraîner avec force rabbits et boules de geisha, mon organisme n’est pas fait pour baiser 15h par jour.

Désolée les enfants, il va falloir parler de trucs peu plaisants.

D’abord, avec les gens sexy de tailles au dessus de la moyenne, j’ai des cystites.

Heuuuuureusement est arrivée :

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 La cranberry.

Et pas seulement parce que ça va bien avec la vodka.

Grâce à la poudre de Cranberry (merci les Canadiens ! bécots ! à tantôt !) diluée avec de l’eau, j’arrive à éviter le pissage de sang et la sensation délicieuse d’uriner des lames de rasoir. Cependant, ça demande un peu d’organisation.

« Mhmmmmm, je suis mooooooort, tu m’as épuisé… mrrrrrrh, viens ici que je te serre dans mes br...

- Euh… une minute ! »

Wonder se lève, fait mine de serrer son t-shirt roulé en boule contre ses seins pour faire la pudique et s’éclipse aux toilettes pour le vidage obligatoire de vessie recommandé par sa généraliste « parce que sinon les bactéries entrées dans la vessie pendant la pénétration pourraient potentiellement engendrer une infection menant à cystiste ».

how2pissToilettes qui se trouvent à deux mètres du lit dans mon palace de 30m2.

Et d’une parfaite acoustique.

Donc, après 5 minutes à essayer de se concentrer et à viser la paroi de la cuvette pour pas faire trop de bruit, la Wonder tire la chasse dont le bruit couvre tous les plocs de la terre et lui permet de se débarrasser des sus-citées bactéries.

Sortie de la salle de bain.

« Mmmmh, viens par là toi que je te serre dans mes br…

Attends ! »

Deux mètres plus loin, ma cuisine et ma poudre de Cranberry. Scratch ! Scratch ! J’ouvre deux sachets, que je mélange à l’aide d’une cuillère (drelingdrelingdreling) à de l’Hépar pure.

Glouglouglouglouglou.

« Ca y est ! »

Et là évidemment, mon étalon ronfle la bouche ouverte, déjà en train de rêver du plateau de fish and chips de British Airways.

Comme si les problèmes de bactéries ne suffisaient pas, il y a aussi les problèmes mécaniques de frottements répétés. Pour cela aussi, il existe une solution.

« Mhmmm Wonder j’ai trop envie de toi, tes jambes, tes jambes, tes jambes… RETOURNE-TOI !

Oh oui, prends-moi comme une chienne!!!!… Euh... en fait, euh... ATTENDS!

??? »

Contorsion accompagnée d’un demi rampement sur l’épaule gauche pour atteindre le tiroir à trucs censurés :

191« Alors…*fouillefouillefouille* ‘gelée des délices ‘, non, celui-là c’est pour les effets de chaud-froid pendant les cunis et les pipes…. *fouillefouillefouille* « Nectar des dieux » Ah non, ça c’est le truc qui a goût à miel… *fouillefouillefouille* Ah ça y est !!!! »

Et de me saisir du gel qui te permet de baiser 5 heures sans broncher.

C’est un peu le baume Kamol du pieu, mais goût mojito.

Et là, à toi d’expliquer au monsieur que tu dois t’en mettre un demi-litre entre les jambes avant toute tentative de pénétration vaginale.

Et je parle même pas de sodomie.

Après, tu passes 10 minutes à rattraper l’érection perdue.

Mais naaaaaaaaaaaan, je déconne ! Mon amant, il perd jamais son érection, parce que tu vois, lecteur, c’est un peu Superman, mais en plus beau, en plus intelligent et en plus gentil, et qui aimerait les zombies, et qui kifferait Clerks, et puis...

(Chœur des lecteurs) « Ouais, ça va, on a compris, Wonder, il lit le blog, ton mec. »

... Euh... Alors : oui. Mais en même temps, c'est mon mec. Et le mec de Wonder, par définition, il assure grave, lecteur.

Reprenons.

Ensuite, il y a le lendemain.

(Tu remarqueras la succession parfaitement chronologique des événements dans ce post, lecteur. Perso, ça me décoiffe.)

2214121_temple_art_in_khajuraho_1Après avoir revisité le Kamasutra dans l’ordre, dans le désordre, en mode aléatoire et avoir épuisé les « 153 trucs pour une nuit torride » du Cosmo édition sexe de juin 2002, on se décide à sortir de l’appart pour prendre l’air, profiter de la capitale, toussah.

Pour moi c'est l'occasion de corriger 30 ans d’inanités gastronomiques.

« Ah ! Voilà ! Tu vois, ici, ils font des escargots, des cuisses de grenouille ET de la tête de veau, c’est QUE de la vraie belle cuisine française, avec du sang et du lait cru. Pas comme ces trucs aseptisés qu’on te sert dans ton pays de... OH PUTAIN DE BORDEL DE AHHHHAHHHHHHHHHH AIIIIIIIE !

- Mais qu’est-ce qu’il y a ma chérie ?

- Non c’est rien, j’ai juste essayé de poser une fesse sur la banquette, mais ça va aller. »

Là, je fais comme ma grand-mère dans les arènes en ciment de mon enfance pendant les courses de taureau : je sors mon coussin à fleurs. Rembourré.

Et je change de fesse toutes les 14 minutes.

Ca me vaut deux-trois coups d’œil du personnel, mais bon, si on s’arrêtait à ce que les domestiques pensent… Ben on serait pas sortis de l'auberge, ma pauv' Lucette.

Enfin, je blablate, et je ne vous ai pas encore parlé du plus difficile à gérer. L’obstacle numéro un à qui aspire à baiser autant que ses paquets de poudre de Cranberry et son stock de fromage le lui permettent :

Les autres gens.

Mais ça, je vous en parlerai la prochaine fois.

Je vous quitte, faut que j’aille me vider la vessie.

Your Wonderness

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14 juin 2011

Du cul, du cul, du cul (où Wonder se fait pardonner)

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Mes petits lecteurs,

Honte à moi. J’ai l’impression de vous avoir abandonnés. Et pas seulement parce que ça fait un bail.

Mes lecteurs, j’ai peur de vous avoir déçus.

Car oui, depuis deux posts, je vous parle de mes absences neuronales – pire : j’ai évoqué ma mère, tabou ultime des sites de cul, fussent-ils humoristiques – et, à part une malheureuse petite levrette innocente avec un homme doté d’un baril de sel, de sexe il ne fut presque pas question dans le récit de mon séjour au Kinkdom.

Qu’est devenue Wonder, la défenseuse du poil intime, prompte à corrompre la jeunesse ?  - Une vulgaire épousseteuse de poils félins dans un somptueux, mais chaste, trois pièces.

(NDLWonder: oui, lecteur, tu ne rêves pas, ça rime. Je suis un peu la Sylvia Plath du blog sexe.

Sans le four à gaz.)

Enfin, faut se rendre à l’évidence : mon image en a pris un coup.

Qu’à cela ne tienne : je m’en vais redorer mon gazon.

Et comment, lecteur ? Simple.

Je n’ai même pas eu besoin de me creuser pour trouver ce que j’allais te raconter pour faire remonter mon quotient glamour.

Hier soir, j’ai été visitée par les fantômes de mes orgasmes passés, présents et futurs. Voui, parfaitement, je suis un peu le Picsou du blog de sexe. Sans les guêtres.

Et non, j’avais pas abusé du martini-grenadine. Je jure que me sont venus et revenus en rêve les moments de transe où, oubliant mes principes cartésiens et mon esprit de libre penseuse, j'ai été pénétrée de certitude (enfin, pas que) et cru en l'existence du point G.


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Te voilà prévenu : ce post est complètement racoleur. C’est un post décolleté, avec une jupe trop courte et des bas résilles, mûr pour le Bois de Boulogne.

N'ai-je donc aucune pudeur ? Bien sûr que non, je suis au-delà de ça. Et puis, c’est pour le blog. On voudrait enfin dépasser la barre des 100 passages journaliers, alors invite tes potes, va y avoir de la fesse.

 

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***Le fantôme des orgasmes passés***

 

Mercredi soir, je m'apprête à aller au lit, traînassant en nuisette de soie, un fume-cigarette à la main (la routine, quoi). Quand tout à coup, ffffffooouuuu, nuage de fumée vertical, comme si s'ouvrait une brèche spatio-temporelle (au hasard), et hop, me voici nez à nez, ou plutôt nez à masque en latex avec Batman.

Incrédulité.

"- Yo, Wondie ! Ca roule ?

- Gna ? Euh, vous êtes Batman ? Qu'est-ce que vous faites sur ma pile de Cuisine Actuelle ?

- Ah, zut ! Sorry !

(Il descend et perd immédiatement 30 centimètres, on est donc nez à einss.)

wonderwoman_superman- Hiiiihiiiiii. (Il louche.)

- Dites donc, quand vous aurez fini de reluquer mon 90B, je pourrai avoir une explication ? Puis on vous a déjà dit que vous faisiez plus petit en vrai ?

- (vexé) Ouais bon, ça va, hein! Tu crois que je suis là par plaisir ? Je bosse, moa, mâââdââme. Alors un peu de respect.

(Il s'éclaircit la gorge.)

- "Wonder, ois, ois."

- Hein ? Ouah-ouah ?

- Mais non, pas ouah-ouah ! Ois, ois ! O.I.S. ! C'est le singulier d'oyez.

- Nan ? Oh wow, trop vintage !

- Je disais donc, "ois et reçois ce soir le fantôme de tes orgasmes passés." (Il change de ton.) Ouais alors, normalement on refile le job au super héros totem de la personne, mais bon, là, Wonder Woman avait une résa pour le Hilton de Krypton avec Superman, résultat c'est moi qui m'y colle.

- Gna (bis) ?

- Ben ouais, le coup des fantômes, c'est un peu comme les interventions avec banderole, tu vois, quand tes amis viennent te voir pour te dire que t'as déconné, et...

-... c'est bon, je regarde How I Met Your Mother comme 80% de ma tranche d'âge vivant en agglomération.

mickey_s_xmas_carol_dd_ee_c_2- Ouais, donc là pour faire clair, moi je vais te parler de tes orgasmes passés, puis t'auras quelqu'un pour les présents, et puis un troisième pour les futurs, tout ça dans le but de te faire changer ton attitude, mais tu vois, subtilement, en te montrant que t'étais bien partie et tout mais que si tu continues sur cette pente glissante, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres, et...

- C'est bon, j'ai vu Le Noël de Mickey, comme 90% de ma tranche d'âge ayant regardé la télé entre 5 et 10 ans.

- Ah cool (Il jette les fiches bristol qu'il cachait sous sa cape). Donc on peut y aller !

*ZOUM*

Je me retrouve sur le lit de ma chambre d'étudiante, face au poster de la Tournée du Chat Noir. Intérieur nuit, Massive Attack sur la chaîne, odeur d'encens.

0418001847_0001- Atchoum !!!! Arf, suis plus habituée au patchouli, moi ! On fait quoi, là ?

- Tu te souviens de cette soirée ? et d'avec qui tu l'as passée ?

- Alors attends... Là j'étais avec Ethan, mon premier ptit jeune ! Aaaah, good times. Ah ben tiens ! Y a son jean par terre... et là, mon débardeur, ma jupe... mais on est où ?

- Ben justement !

Batman me prend par la main et m'entraîne devant la salle de bain. La porte s'ouvre...

- OH MON GODE !!! Tu parles que je me souviens ! C'est le soir où on a baisé comme des oufs devant le miroir de la salle de bain ! C'est LA que j'ai compris que les miroirs étaient les meilleurs des sex toys. Aaaaah ! Ben c'est ça la morale de l'histoire ! Hein ? Hein ? J'ai trouvé ? 

- Non, cherche encore !

- Euh.... Je sais pas, attends, laisse-moi voir... Ah ben on n'est plus en levrette, il m'a assise sur le lavabo là...

- Oui... et donc ? 

- Oh putain, j'avais oublié combien j'étais flexible à l'époque ! T'as vu où sont mes jambes ??

- ...

- CA Y EST ! Faut que je me remette au stretching ! ...Non ? Au yoga, alors ?

-... Bon, on va passer à la suite, hein. Ca tombe bien, la Batmobile est garée en double file. 

 

*ZOUM*

Il disparaît, et avec lui ma chambre d'étudiante.

Le sol se dérobe sous mes pieds.

Je me sens tomber, tomber, tomber, façon Alice au Pays des Merveilles dans le tunnel du lapin. Divers objets flottent autour de moi : une cabine téléphonique, une boîte de préservatifs à la fraise, un rasoir, un baril de sel La Mouette, mes chaussures rouges et, ô surprise, Dita Von Teese.

 

***Le fantôme des orgasmes présents***

dita-von-teese-0001

(Moi, bavant) "- Smfoihzoihzozgf ?

(Dita Von Teese) - Hello, darling !

- Madame Dita, c'est vous le fantôme de mes orgasmes présents ?

- Yes, dear.

- Putain, Jésus est vivant.

- Oh no, sweetie, c'ey pas du touh ce que tou penses. No god involved in this, only "godes", si je pouis me permettre, hihi ! (Elle bat des cils, glousse, soupire de contentement.) Alley, on y va ! Va va voooooom !!!!"

Nous disparaissons donc dans un nuage de vapeur rose parfumé au Chanel n°5, et nous retrouvons chez le voisin de Kinky.

"- Ah ! on est chez le mec qui m'a passé un baril de sel pour enlever la tache de vin rouge de sur le tapis de Kinky quand je gardais Henry !

- Yes, well, it's not touh ce que vous avey fait together, darling !

- Yes, euh, oui, j'avoue... Mais... C'est qui c'te blondasse sur son canap ?!?

- New conquête, darling.

- Ouais, ben elle a pas l'air marrante. T'as vu la gueule qu'elle fait ? Ca valait bien le coup de mettre des bas de salope et une robe moule-einss si c'était pour faire une moue dégoûtée en bouffant son muffin olive-jambon.

- Look pourquoi."

Le voisin surgit dans le salon, deux coupes de champagne à la main. ("Oh ! Dom Pérignonne ! So fabulous !", s'écrit Dita en frétillant du corset à frou-frous.) Il s'assoit à côté de La Blonde et entreprend de lui grignoter le bustier. La Blonde s'éclaircit la gorge :

"- Euh, dis, c'est normal le goût sucré du muffin ?

- Hein ????"

Le voisin se redresse. Il prend un muffin, mord dedans, mâche, l'air perplexe.

Arrêt de mastication.

Il se frappe la tête.

"- Oh non !

- Quoi ? dit la blondasse*.

(*terme dépréciatif lié au souvenir de la levrette sur le tapis et au fait que Wonder n'aime pas partager.)

- J'ai donné le baril de sel à la voisine, j'avais oublié !

- Mais alors tu as mis quoi dans les muffins ?

- C'est du sucre vanillé ! Je savais qu'il fallait que je mette des étiquettes sur mes bocaux !!"

La Blonde recrache tout sur le tapis.

Wonder "- Alors là, pour ravoir le tapis...

Dita - Chout ! Listen !

La Blonde - Je suis allergique à la vanille ! Gaaaaaarrrrrrgggggggg !!!!!!!! Call 911 !""

Le voisin panique ("Ah ben ouais, il pas-nique, c'est le cas de le dire ! Pas de levrette pour Blondie, hein !"), se jette sur la Blonde, lui ouvre la bouche, y enfonce deux doigts pour essayer de la faire vomir, la Blonde lui donne un coup de pied dans les couilles, il hurle et se tortille sur le tapis.

Dita "- Ok, enough ! Mes yeux oun tel tablow suppeuhter ne pouvent."

 

*Pouf! Nuage rose au Chanel n°5*


44221-hi-cointreau-1Nous sommes assises sur un divan en cuir, un verre de Cointreau à la main, toutes de fanfreluches roses vêtues.

"- So ! Darling ! Did you understand la leçon de today ?

-  Euh... slurp slurp *sirotage* Ben euh... Je vois pas, moi je me trompe jamais entre le sel et le sucre, et je suis pas allergique, alors euh...

- Focus, darling - y a-t-il quand meyme something que tou pouh appwende from that ?

- Euh... Baiser d'abord, manger plus tard ?

Dita secoue la tête de découragement.

- Ok, j'ay fay ce que j'ay pouh. Stay gorgeous, darling."

Elle m'embrasse sur la joue et elle disparaît.

"Pffffffff, dis donc, c'est pire que les énigmes du Père Fouras, leur truc. Ah mais zut, Dita m'a mis du rouge sur la joue !"

C'est alors que je sens une main sur mon épaule.

Enfin, une patte.

Car oui, lecteur, je me retourne, et qu'est-ce que je vois ?

Un lama.

 

***Le fantôme des orgasmes futurs***

 

93

 

Pas un moine bouddhiste habillé de rouge et d'orange et potentiellement dalaï, lecteur, non : un vrai lama quadripède* avec des poils et une queue.

Pas de celles qu'on côtoie d'habitude.

Passons.

(* Je ferai remarquer à toutes fins utiles que le quota homme/femme/animal, personnage de fiction/vraie personne/représentant générique d'une espèce, a été strictement respecté dans ce post. IL N'Y A PAS DE HASARD.)

¡Hola! ¿Como estas? me dit le lama.

- WTF ? répondis-je. Euh, pardon, ¿WTF?

- Ah oui, je sais, ça fait un choc.

- C'est vous euh... toi (putain, on dit quoi, à un lama ?)... euh, you, le fantôme des orgasmes futurs ?

- En personne. 

- Mais euh... je comprends pas le rapport avec le sexe ou le futur ? ou les fantômes ?

- Ben je suis le fantôme d'un lama mort, je me suis reproduit avec moult femelles pendant mon existence, elles ont pas eu l'air mécontentes, et - et puis zut, tu veux de la logique ? Lis Descartes. Allez, Wonder, grimpe sur mon dos, on a du chorizo sur la plancha. ¡Arriba!

*POF!*

Screen_shot_2011_06_14_at_2En moins de temps qu'il en faut pour dire "qu'est-ce que cet animal de la Cordillère des Andes a à voir avec ma vie sexuelle", je me retrouve dans un appart inconnu et fortement en bordel. 

"- On est où là ? Et c'est quoi ça, sous mon pied ?

- Mhmm... je dirais gratin de raviolis au maïs cuit depuis... euh... ¿10, 15 jours ? 

- Yuk. Euh, bon enfin, il est un minimum organisé cet appart, quand même, faut reconnaître : y a un tas pour la bouffe en décomposition, un pour les livres et magazines, un pour les DVD, un pour le courrier non lu et un pour les fringues.. OH PUTAIN LE TAS POUR LES FRINGUES VIENT DE BOUGER !

- Ah oui. ¡Hombre!

- IT'S ALIVE !

- Non, c'est juste toi.

- Ko-â ??"

Trash_heap_1Et là je vois ma tête surgir du tas, hirsute.

"- Putain mais où je l'ai mis ????

(C'est moi +5 ans qui parle.)

- C'est pas compliqué, quand même, je l'avais il y a... une semaine ??

(Moi d'aujourd'hui) - Qu'est-ce que je cherche, Monsieur le lama ?

- Ton rabbit. Tu l'as perdu et comme tu as aussi perdu ton mot de passe pour achèteungars ET ton portable ET ta feuille de numéros de mecs à tringler en cas d'urgence...

- Quoi ? La feuille magnétique que je mets sur le frigo à la place des numéros de plombiers/serruriers/électriciens du quartier ?

- Celle-là même.

- Mais elle est impaumable ?!?"

Bouche bée je suis. Moi-plus-5-ans s'agite et envoie culottes, sous-tifs, guêpières valser dans l'atmosphère. Elle pleure. Elle rit. Elle imite Glenn Medeiros.

(Moi de today) "Putain mais je suis complètement folle !"

Puis la Wonder future s'arrête soudain. Son regard est froid, un peu comme un boucher avant de trancher la tête de Jeannot Lapin pour en faire du matériau à civet.

Elle se lève et se dirige vers l'évier.

Elle en sort une brosse à cheveux.

"Mais, mais ?? Je fais quoi là, Monsieur lama ??

- Ben, aux grands maux les grands remèdes, Wonder. Et t'es vraiment en manque, là, caramba.

- Mais... JE ME BRANLE AVEC MA BROSSE A CHEVEUX ???? Gaaaaaaaaaassssssssssssp !"

*POF!*

perfect_mint_julepLe lama et moi nous retrouvons à la terrasse du Martinez à Cannes. Il sirote un mint julep.

Je suis sous le choc.

Sous un parasol aussi, parce que ça tape.

Le lama lâche sa paille avec un bruit de succion pas très Croisette dans l'esprit.

" Donc voilà, Wonder. Ces petites excursions temporelles avaient pour but de te donner une leçon qui, nous l'espérons, te sera utile pour la suite de ton existence....

- C'est bon, vous pouvez vous épargner le prochain paragraphe, j'ai compris. 

¿Ah oui?

- Oui. Vous essayez de me dire qu'il faut que je range mon appart si je veux pas finir avec une brosse en poils de sangliers dans le...

¡AAAAAAAAH ! Voilààààà. ¡A la bonne heure !

- C'est clair. Dans l'état actuel de ma salle de bain, je pourrais jamais niquer sur le lavabo, il y a l'équivalent d'un demi-magasin Sephora sur le rebord. Et le voisin de Kinky a foiré son rendez-vous avec la blondasse parce qu'il a pas été foutu d'étiqueter correctement ses bocaux.

- Ma mission est donc accomplie. Attends je finis mon mint. *slurp* Me gusta. Bon, jte fais pas la bise, je me suis pas rasé. Hasta la vista, Wonder baby."

Et *POF!*, le lama disparaît sur un air de flûte de pan.

Le lendemain matin je me suis réveillée dans mon lit, dans ma vraie vie d'aujourd'hui. Mon appart était en bordel, la vaisselle non faite s'accumulait dans l'évier. Alors je me suis fait un thé vert et j'ai tout rangé. J'ai fait le ménage, classé mes collants par ordre croissant de deniers et rédigé des cartes de remerciement pour les derniers dîners auxquels j'avais été invitée. A la fin on pouvait se voir dans ma lampe Ikea et bouffer des sushis sous le lit. 

...Non, je déconne. 

Ok, faudra que je range - un jour. De préférence 30 minutes avant que les copains débarquent pour un dîner, parce que oui, il n'y a que la honte pour m'inspirer des envies d'ordre.

Mais la priorité, c'était de raconter à Kinky et à Hottie mes hallucinations devant un mojito et d'écrire ce post, mon lecteur, pour les partager avec toi.

Eh oui, je mets en danger ma vie sexuelle future pour toi. C'est pas de l'amour, ça ?

Bon, et là tu te dis, "Ok, c'est bien beau, tout ça, Wondie, mais il est où le cul que tu nous as promis ? Parce que ton post, il manque un peu de jambes en l'air..."

Je plaide coupable, mon lecteur. Mais je t'avais prévenu, ce n'était qu'une basse tentative de rabibochage avec toi... La prochaine fois, promis, il y aura plus d'action. Et moins de lamas. De toute façon, je parle pas espagnol.

 

wasted_life

 

Your Wonderness

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5 mai 2011

Des hauts et des bas

 

 

ass

 

 

Lecteur,

 

 

Aujourd’hui, m’en vais t’causer chiffons et bouts d’ficelles.

 

Chiffons de soie et ficelles de strings, s’entend.

 

Et pas juste strings, je vais aussi parler tangas : je suis pour l’oe-cul-ménisme et le sein-crétisme en matière de lingerie (ok, j’a-raie-te).

 

Aujourd’hui donc, on va parler sans dessus dessous. On va faire la danse des sept voiles Salomé-style. On va strip-teaser dans tous les sens et se vouer à tous les seins.

 

Car la lingerie, c’est  beaucoup plus que quelques chutes de tissu posées artistiquement sur nos vertigineuses chutes de reins et dont le rapport €/cm2 avoisine celui d’un appartement parisien.

pin_up_alluring

La lingerie, c’est en effet un soutien.  Un soutien physique contre les lois de Galilée, Newton, Einstein et Murphy réunies, mais surtout un soutien psychologique à armatures métalliques renforcées.

 

Mon Aubade 90C, il me soutient corps et âme. Comme Michelle son Barack bien aimé, comme une soccer mom son prometteur cadet, comme la fresque de Michel-Ange sa chapelle sacrée.

 

Il est clé de voûte sous des airs de balcon, structure en fer forgé sculptant poétiquement les volutes de mon anatomie. Il porte et envoûte, maintient et galbe, souligne, rehausse, et transcende. Oui, lovés dans son balconnet, mes seins s’élèvent et touchent au sublime.

 

J’ai un Darjeeling qui me caresse la peau et l’ego dans le sens de la mousseline. Une guêpière à petits noeuds qui épouse mes hanches et me fait la taille fine d’une sylphide. Un tanga noir et rouge qui fait danser le tango à mes courbes et fait se chalouper ma self-esteem.

 

L’anicroche, c’est que son soutien n’est pas indéfectible. Oui, la lingerie a son quant-à-elle, et parfois il lui prend l’envie de se désolidariser de notre personne. De se faire la ma(i)lle.

 

La biatch.

 

Ce billet se propose donc de t'offrir un petit florilège de dialogues qu’il m’est arrivé d’entretenir avec certains articles de ma lingerie personnelle, lorsque celle-ci me lançait des signes évidents de velléité de sécession.  J’ai déjà évoqué dans un précédent post l’épisode tragique où un de mes bas décida un soir de rencart de se défiler en se filant, l’infâme fripon. Voici trois autres anecdotes rebaptisées SuperBowl-style: Hottie’s Janet-moments.

 

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Fragments d’un discours amoureux entre Hottie et sa lingerie

 

 

Extrait #1

 

 

Décor: Intérieur feutré dans bar branché de la capitale, photophores indigo sur tables octogonales en stratifié prune.

Acteurs: Une Hottie assise à une desdites tables; un soutif; un individu de sexe Pamal avec qui elle “prend un verre” (comprendre: passe en entretien d’embauche pour CDD sexuel éventuel, suite à une rencontre sur le net); deux cocktails portant un nom salace posés devant eux.

 

Soutif-pigeonnant-à-bretelles-amovibles (a.k.a. SPBA): Bon le mec en face, sa tronche me revient vraiment pas. Je frise l’ennui là. J’en ai les bretelles qui frétillent.

Hottie: SPBA, je sens que tu commences à déconner. Me lâche pas. J’ai besoin de toi. Le flot de la conversation commence à se tarir.

SPBA (étouffant un bâillement – comme tout article de vêtement insolent qui se respecte): Oui, ben je fais ce que je veux. D’ailleurs, tiens, hop.

Hottie (sentant la bretelle droite de SPBA effectuer un saut à l’élastique au-dessus de son épaule): Oh le &#@ !!

SPBA: Hottie, châtie un peu ton langage. On n’a pas tricoté du mohair ensemble que je sache.

Hottie (tentant de masquer par un savant jeu d’arabesques d’avant-bras le fait que son sein droit se situe désormais 5 mètres en-deça de son sein gauche): Plus JAMAIS je te sors en public, tu m’entends. PLUS JA-MAIS!

SPBA: Ouais, ouais, tu dis ça à chaque fois. Mais ya que moi qui te fait pigeonner les seins comme ça. Tu reviens toujours vers moi au final.

Hottie:  Non, mais là, tu dépasses les coutures du tolérable. C’est fini. J’ai plus confiance. Tu as cassé un truc entre nous.

SPBA: Je t’ai surtout cassé ton coup.

Hottie: Je te hais, je t’abhorre, je t’abomine, espèce d’ignoble oripeau!! Dès que je rentre, je te balance.

SPBA: Et si tu me jettes, ta robe noire strapless, tu la mettras avec quoi alors?

Hottie (fulminante de frustration): Je… je… !!!…  Bon ok, pas direct le container, mais je te mets au placard pendant au moins 2 mo… semai… jours! Au moins! Nom d’un Denim! Si on peut même plus compter sur son soutif pour nous épauler.

 

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Extrait #2

 

Tan-le-String (oui mon string a un prénom vietnamien): Et je gratte et je gratte et hop que je la fais se tortiller. Ah ce pouvoir dont je jouis, je ne m’en lasserai jamais. Je me fends tellement la poire en lui fendant l’abricot. HA HA HA.

Hottie: Dis, Tan, tu pourrais arrêter d’infliger une danse de saint-gui à mon postérieur là. C’est agaçant.

String: Que nenni. C’est fort divertissant, bien au contraire. Et puis comme ça, j’ai l’impression d’exister. Le reste du temps, j’ai la sensation d’être invisible à tes yeux. Alors que j’ai une âme, moi! J’ai une personnalité, du relief, des coutures! J’ai besoin qu’on prenne soin de moi, qu’on reconnaisse ma valeur de corde sensible.

Hottie: Oh, mais ma reconnaissance à ton égard est éternelle.

laundryString: Ouais ouais.

Hottie: Non mais par contre arrête ça tout de suite, parce que j’aimerais bien être crédible devant mon chef là, et j’arrête pas de remuer du valseur. J’ai l’impression d’être une femelle Bonobo en chaleur le soir de la Saint-Jean.

String: Bon tu me promets d’arrêter de me laver avec le tanga rose alors? Je le supporte pas. Il déteint sur tout ce qui bouge. Et puis j’aimerais aussi que tu vérifies scrupuleusement la température de l’eau. Je suis délicat moi, je ne supporte que 20°, et toi tu me jettes sans scrupule dans une eau à 45° facile. Avec tes grosses chaussettes informes que tu mets pour faire du roller. Mon ego de string prend un sacré coup dans ces moments-là.

Hottie: Hélas, Tan (NoteDeLaHottie: J’espère que les amateurs de calembours se régalent, je fais de mon mieux), je te trouve particulièrement tendu comme string.  Tu tires trop sur la corde ces derniers temps.

String-de-plus-en-plus-tendu-mais-ne-se-dégonflant-pas: Et je veux de l’assouplissant parfum fleur de cerisier spécial “strings noirs” aussi!! ET… j’exige d’être ensuite posé bien à plat avec délicatesse – pas être balancé façon jeté-roulé-boulé dans ta baignoire et abandonné là comme un vieux torchon défraîchi pendant trois heures le temps que tu finisses ta conversation Skype avec Emilie.

Hottie: Euh t’abuses pas un peu là ? Si tu n’arrêtes pas tout de suite ce chantage scélérat, je … je te…  je te DEPAREILLE !!! Ah, tu t’y attendais pas à celle-là, hein ! [rictus de haine venant tordre la bouche de la Hottie en prononçant ces paroles d’une rare violence]

String: NOOOOOOOOOOON! Ma vie ne tient déjà qu’à un fil et tu veux m’enlever ma seule fierté, mon seul Triumph, tu as vraiment le coeur croisé ! [sanglots longs des violons du poème s’élevant dans le lointain pour accompagner la complainte de leur ami – affaire de solidarité entre instruments à cordes]

Hottie: Oui. Et je te mettrai sans scrupule avec le Aubade blanc à dentelles et petites incrustations de pierres bleues que tu détestes tant parce que tu fais triste figure à côté, vil lycra noir.

String: Bon tu l’auras voulu, je lance une coalition.

String à Soutif: SOS, SOS (= String Ordonne à Soutif) !!

Soutif (ouvrant un bonnet endormi): Humph?

String: Hottie me soûle. D’abord, chuis trempé (rapport à la vision de son chef en face là). Et ya son tampax qui me fait la morale en disant que sa ficelle à lui est 100% coton bio-dégradable et que je suis pas eco-friendly. Ya moyen que tu te dégrafes dans les 10 prochaines secondes pour lui rappeler que sans nous, elle est rien?

Soutif: Robert, robert*.

 

 * Formule d’assentiment utilisé par les soutifs rebelles lors d’une opération militaire. Equivalent en langage de soutif de ‘Roger’.

 

 

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Extrait #3:

 

Décor: Extérieur jour. Rue parisienne. Sujet marchant d’un pas léger, agile et assuré le long d’une rue piétonne, animée et commerçante, telle une Pérette des temps modernes, court vêtue, cotillon simple et souliers plats, en route vers un rendez-vous susceptible de faire faire un salto avant à son existence (sinon c’est pas drôle).

 

Bas-qui-veut-s’faire-la-malle: Tiens et si je décidais que le caoutchouc de ma jarretière ne collait plus. Oh oui, ça serait burlesque comme effeuillage, ça.

Hottie: Ouhla, j’ai la sensation qu’il y a comme péril en la jarretière là. .. Non, nooooon! Ne toooombe pas! Ô rage, ô désespoir, ô lingerie ennemie! Je t’en conjure, au nom de toutes les Princesses Tam-Tam de l’Asie mineure et Meurthe-et-Moselle, je ferai tout ce que tu veux. Je te laverai avec amour et du lait d’ânesse à la lavande [Note: quand elle est désespérée, la Hottie fait des zeugmes]. Je te mettrai dans un tiroir spécial de ma penderie étiqueté “A bas les hauts, les bas c’est hot”! Je t’enfilerai sensuellement et amoureusement, après avoir mis des gants de soie comme le faisait feu ma grand-mère (true story – elle avait une cote de popularité auprès de sa lingerie ma grand-mère, je vous raconte même pas).

Bas-indécis : Hum.

Hottie (tentant de flagorner la vicieuse viscose): Ô bas, tu est pourtant si haut placé dans mon coeur. Tu… tu… rayonnes!  [NdlaHottie: Amateurs de calembours, rebonjour!]

Bas-énervé: Nom d’un Dupont de Nemours, tu crois que je vais être sensible à tes flagorneries, vile flatteuse.

Hottie: Mais tu me fais une si belle jambe.

Bas-sortant-de-ses-bottes: Nom d’un nylon! C’est incroyable d’entendre de pareilles bas-livernes.

Hottie: Ô mon Dim, à mon grand dam, il n’y a que toi qui m’ailles…

Bas-remontant-dans-l’estime-de-celle-qui-le-porte: Hum, tu sais parler aux bas toi. Ok, trêve.

Hottie: Merci.

Bas-redescendant-dans-l’estime-susmentionnée: Oups. Notre échange a échauffé le caoutchouc qui a perdu toute capacité d’adhérence.

Hottie (se retrouvant avec un bas enroulé autour de la cheville gauche) : Argh!!!!!!! Vite une porte-cochère!! Un lampadaire !!! Un bac de géraniums géant !!!! Neeeeeeeed !!!

 

 

 

 

Your Hotness

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27 mars 2011

Rejoindez What Henry Knew sur fesse-bouc!

friends_with_benefitsVous vous ferez tout plein de super amis ! Vous aurez accès à des photos exclusives de l'équipe ! Kinky vous chantera une chanson paillarde ! Hottie vous montrera ses seins ! Wondie vous servira du Lapsang en cuissardes ! Henry se frottera à vos mollets et vous repartirez avec plein de poils blancs partout ! 

 

Allez, lecteurs, cliquez et sauvez une bombasse.

 

The WHK team

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22 mars 2011

Allo, Wonder? Ici la Terre

moon_lady_May_16_pin_upCher Lecteur,

Parfois, il arrive à la Wonder d’être à l’ouest.

Non, ça veut pas dire que je prends le TGV pour Quimper.

Ca veut juste dire que, parfois, mes neurones – de coutume plutôt vivaces et incisifs dans leur traitement de l’information – font grève. Surtout pour des trucs pratiques. Ces trucs pas très exigeants intellectuellement, mais dont dépend la survie de l’espèce, comme s’orienter, noter un numéro, ne pas laisser passer un délai, appeler pour remercier la dame.

En somme, c'est un Ouest métaphorique, plus proche de Mars que de Plougastel.

Et ça donne parfois lieu à des situations cocasses.



Exemple numéro 1: Circonstances aggravantes (la mononucléose)


screaming_beatles_fans_1_Quand j’avais quinze ans, j’étais une chenille. Intello binoclarde première de la classe, qui aurait cru que je devinsse Wonder, that sexy thing ? Bon, j’étais quand même assez rock and roll pour porter des docs et des t-shirts Metallica et pour aller concert de Therapy? (oui, le point d'interrogation FAIT PARTIE du nom du groupe, c'est une marque de typographie rock, comme le tréma pour le heavy metal, cf. Mortalh Dekömpözishön). Ecrasée contre la scène, au premier rang, j’ai bu l’eau des bouteilles en plastique que faisaient passer aux fans en sueur les mecs de la sécurité.

Et j’ai chopé la mono.

Commentaire dans la cours du lycée : « Koâ ? Wonder a la mono ? Hahaha, c’est pas possible, je vois pas qui pourrait vouloir l’embrasser ».

Ouais, depuis, je me suis largement vengée.

(Ca y est, vous comprenez par quel travers psychologique j’en suis venue à tringler des -13 ?)

Enfin. La définition de quelqu’un qui a la mono, c’est qu’il ne sert à rien. Un peu comme un couteau suisse sans le manche. Il est crevé au plus haut point, il perd tous ses réflexes.

Je n’ai pas fait exception.

Aussi, quand, un jour, au beau milieu de la maladie du baiser (grrr) j’ai voulu savoir l’heure, je me suis vaguement souvenue que l’information me serait donnée par ma montre.

Sauf que je l’ai pas regardée.

Je l’ai reniflée.

...

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Exemple numéro 2 : C’est la te-hon (le numéro de téléphone).


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Un jour, Wonder donne rendez-vous à une copine d’une copine pour voir un concert.

Avant de partir, prévenante, Wonder relit les messages échangés sur facebook et note le numéro de la copine (pas l’ancienne, qui est en mémoire depuis 3 ans, mais la nouvelle – vous suivez?) dans son portable. Arrivée au point de rendez-vous, Wonder envoie un sms:

« J’y suis. »

Réponse immédiate :

« J’y suis ».

Ah, me dis-je, nos messages se sont croisés !

« T’es où ? »

Réponse tout aussi immédiate :

« T’es où ? »

Décidément, me dis-je.

« Devant le McDo »

Réponse express :

« Devant le McDo ».

Eberluée, je regarde à droite, à gauche – no copine. Je relis le sms, incrédule.

Je fixe l’écran de mon portable. Et c’est là que, lecteur, mes neurones sortent de leur torpeur.

Je vérifie le numéro de ladite nouvelle copine dans mon répertoire.

C’était le mien.

J’avais réussi à enregistrer mon propre numéro sous son nom sans percuter que je ne recopiais pas le bon 06 donné dans la conversation facebook.

Ca faisait donc 10 minutes que je m’envoyais des sms à moi-même.

...

Oui, je sais, ce n’est pas donné à tout le monde.

 

Exemple numéro 3 : Un samedi soir comme on n’en fait plus depuis 1995


little_miss_scatterbrainUn samedi soir lambda, je suis invitée par un couple de copains pour passer une soirée fort sympathique chez eux, à l’autre bout de Paris. Après un bus et deux métros, j’arrive enfin Place Biiiiiiiiip, j’émerge à l’air libre, pour le coup chargé d’humidité, et, frappés par cette fraîcheur soudaine, mes neurones se bougent les synapses.

J’ai oublié le post-it avec les codes des diverses portes menant à la sauterie et le numéro de portable des copains.

Qu’importe, me dis-je – je me souviens du numéro de l’immeuble, j’ai qu’à les appeler quand je suis en bas.

J’arrive donc devant la porte cochère, et je sors mon portable.

Enfin, je cherche mon portable. Dans mon sac. Dans ma poche. Dans des poches de mon manteau dont j’avais oublié l’existence (oh tiens ! une chupa chup cerise ! et… un billet de 50 francs ?!?).

No portable.

1270_la_fievre_du_samedi_soir_saturday_night_fever__ap_travolta_snf_071211_sshC’est la fête.

Je décide d’attendre devant la porte, en me disant qu’avec un peu de chance, un gentil voisin me laissera entrer, et qu’après il y aura un interphone, tout ça.

J’attends. Les gens passent, mais ils vont vers le métro, ou vers des soirées pour lesquelles ils ont un post-it avec les codes et les numéros de portable.

J’imagine tout le monde dans l’appart du 3e (ou du 4? misère, ça aussi c'était sur le post-it... eh meeeeerde), manger des tranches de cake olives-jambon, groover sous la boule à facettes et demander – « Et Wonder, elle devait pas venir ? Keskelfou ? ». Pendant ce temps, je désespère en bas de l’immeuble et je commence à sentir des gouttes.

Soudain mes neurones me soufflent une idée.

Ils sont pas trop en odeur de sainteté, rapport à l’oubli du post-it et du téléphone, mais je commence à avoir faim, et j'ai la frange qui frise avec l’humidité, alors je m’exécute.

Je rebrousse donc chemin jusqu’au métro, parce qu'avec mon sens de l'observation hyper-développé (on se rattrape comme on peut) j'ai aperçu dans la périphérie immédiate ces vestiges du vingtième siècle en général peuplés de clodos et sentant la vinasse : des cabines téléphoniques.

Ne laissons pas passer une opportunité d'apprendre :


*Illustration à visée pédagogique pour ceux qui n'ont jamais vu les machins en question*

 

cabine_telephonique

Voilà. Ouf, non?

Et demandez pas comment on faisait pour prendre des photos ou envoyer des MMS avec ça.


Je crois que la dernière fois que j’en avais utilisée une, c’était pour téléphoner au club Mickey dans le dos de mes parents, parce qu'ils trouvaient que 4 francs la minute pour parler avec Pluto, c'était abusé.

Je sors ma carte de crédit - oui, parce que maintenant, les cabines ne prennent plus de pièces (c’est dommage, j’aurais bien kiffé mettre mes pièces de 50 centimes l’une après l’autre, ç’aurait été tellement vintage) - et je marque une pause gestuelle et cérébrale.

Quel numéro composer ?

Raisonnement rapide : les informations dont j’ai besoin se trouvent dans ma boîte mail. Pour accéder à ma boîte mail, il faut taper mon mot de passe dans Yahoo. Il faut donc que je téléphone à quelqu’un de confiance, dont je connais le numéro par cœur, et qui sera chez lui ou elle un samedi soir.

Je m’apprête donc à taper le numéro de ma mère.

 

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Parfaitement.


*Pour des raisons diplomatico-familliales et culpabilo-judéo-chrétiennes, je précise que le personnage maternel ci-dessous est très librement inspiré de ma real-life génitrice, à qui je dois la vie, mon éducation, mes jambes et la recette de la quiche au saumon.*


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- Allô?

Maman, coucou, c’est moi...

- Wondie chérie !!!! Ah, ben, enfin, tu téléphones à ta mère, j'allais appeler les pompiers pour voir si ton cadavre n'était pas en train de se faire dévorer par un chinchilla dans ton appartement.

- (Ah, merdeeeeuh, je me disais bien...) Euh oui, euh, c'est-à-dire que tu comprends là j'ai été débordée, avec le boulot, les 3J des Galeries, la Saint-Patrick, tout ça, et...

- Oui et j’allais regarder la soirée théma sur Arte, y a un reportage sur le nucléaire, et un film sur Hiroshima, et d’ailleurs j’ai lu dans le Monde et Télérama que le réalisateur a écrit un essai sur l’esthétique du nuage, c'est passionnant, tu devrais le lire, et puis ils disaient justement sur France Culture ce matin que les nuages dans la poésie médiévale japonaise de l'ère...

- Euh, Maman, je suis désolée, je…

- Et voilà ! A chaque fois que je te dis de lire quelque chose, tu dis non !

- Non, mais c’est parce que là je te téléphone d’une cabine, et…

- Hein ?!?

(Quand même ta mère bloque sur le fait tu en sois réduite à lui téléphoner d’une cabine avec ta carte bleue un samedi soir, tu sais que tu as vraiment touché le fond.)

S’ensuit un résumé de la situation et la formulation de ma requête.

- Donc il faut que tu retrouves le message avec les codes dans ma boîte mail.

- Mais comment je fais ça ??


Et là, évidemment, je me rends compte du défaut majeur de mon plan : j’ai appris à ma mère les rudiments de l’envoi de messages il y  a un an en lui installant sa TrucBox, mais elle tape toujours avec l’index, et elle a encore du mal à accepter l’idée que ses mails puissent se trouver à la fois sur son ordi de chez elle et sur celui de son bureau en même temps.

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 - Bon alors, c’est pas sorcier, tu es sur Yahoo ?

 -   Oui.

 - Tu te déconnectes de ton compte. Tu vois en haut à gauche ? Déconnexion ? Tu cliques dessus.

   - (Ma mère, très fière :) Ca y est !

 - Bien, maintenant tu te relogges et tu mets comme identifiant « wondiemail » en un seul mot et après je te dicte mon mot de passe.

    - Mais attends, « wondiemail » on me dit « mot de passe erroné » !

 - Maman, c’est parce que tu t’es pas entièrement déconnectée. Il faut cliquer sur « se connecter sur un autre compte ».

-  Ah ! Ben tu m’expliques rien ! Comment tu veux que je devine ?

(Ne pas répondre, penser au cake au jambon et au Pouilly.)

- OK, pardon. Bon, tu y es ?

- Oui.

- Alors, mon mot de passe, c’est « Gjq27?rt3685!! ».

- Hein ?? Tu pouvais pas faire plus compliqué ??

- Ben Maman, si tu veux pas qu’on te pirate ton compte, faut utiliser des chiffres et des signes de ponctuation.

- Mais alors pourquoi mon mot de passe c’est « mot de passe » ?

- Ah oui euh... Ben quand je l’ai choisi pour toi, je me suis dit que ce serait plus facile à se rappeler, puis c’est pas comme si t’avais des secrets défense sur ton compte non plus…

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- Ca veut dire que tu penses que je suis débile et que je ne sais pas régler mes factures Cofinoga sur internet ?

- Mais non, c’est pas ce que je voulais dire, mais là bon Maman, c’est pas le moment (3,56 euros) ! Donc bon, tape mon mot de passe, je vais répéter lentement : G majuscule, j minuscule, q minuscule, vingt-sept, point d’interrogation, r minuscule, t minuscule…

- Il est où le t ?

- En haut au milieu du clavier, Maman.

- (très fière) Trouvé !

- Donc après le t, trente-six, quatre-vingt-cinq, point d’exclamation, point d’exclamation. Et tu cliques sur OK.

- Attends… voilà.

- Ca y est ? Ca marche ??

- Ben oui. T’as l’air surprise. Tu pensais que j’y arriverais pas ? Je suis pas si débile que ça.

- (Essaie de camoufler ton exaspéré et panique montante) Mais non, Maman, je pense pas que t’es débile, sinon je t’aurais pas téléphoné. (Cake aux olives, Pouilly – Pouilly, cake aux olives). Bon (regard sur le cadran du téléphone : 4,85 euros), maintenant tu tapes « Adeline » dans le cadre blanc au-dessus de « Boîte de réception » – celui où il y a marqué « recherche mail »...

- Ca y est ! Alors, ça me donne : « Adeline Halliday, la sex tape », « Adeline, médium ultra-lucide »...

- Mais attends, c’est des résultats Yahoo ça !! T’es pas dans YahooMail !!

- Ben je suis dans Yahoo, oui ! Tu m’as jamais dit d’aller dans YahooMail !!

- Mais c’est pas évident ?? Je t’ai dit qu’on cherchait des codes dans un MAIL. Un MAIL ! Pas sur internet !!

- (siffle) Ouhlaaaaa Wondie, tu arrêtes ça tout de suite, hein. J’aime pas ton ton. D’abord là je te rends service, j’ai besoin de rien moi, et si ça continue je retourne à la soirée théma et tu te débrouilles avec ton Adeline et ta soirée, hein.

- (Contrite) Non mais je voulais pas m’énerver, pardon Maman (5,37 euros). Donc tu cliques sur Yahoo Mail.

- Oui.

- Et là tu dois voir ma boîte de réception. Est-ce que quelque part sur l’écran tu vois « Boîte de réception » ?

(A ce moment-là, je suis pleine d’empathie pour tous les employés de hotline SOS internet du monde)

standardiste

 Oui.

- Bon, donc tu vois la case « recherche mail » au-dessus de boîte de réception ?

- Oui.

- Tu tapes Adeline, et dans les résultats, tu cherches le mail intitulé « Samedi soir ».

- Alors,  je lis « RE : RE : RE : RE : Samedi soir, Salut Wondie, ça nous fera méga plaisir de te voir, et d’ailleurs j’ai trop ri en lisant ton dernier post,  celui intitulé Mon Royaume… »

- NON !!!! STOP !!!!! C’est pas le bon (oh putain je me souviens plus si Adeline a écrit le titre en entier, si ma mère apprend que je parle de cunni sur mon blog, elle qui croit que c’est un blog sur le développement durable), regarde le PREMIER mail, pas « RE :RE », hein, juste Samedi soir.

- Attends….

(6,17 euros) 

phone_crazy

- « Nous vous convions dans notre modeste...

- Oui non mais Maman ce que je veux c’est les codes et le numéro d’Adeline, c’est tout.

- « …amenez de quoi boire, il y aura du cake aux olives… »

- MAMAN JE VEUX LE CODE, LA CONVERSATION EST EN TRAIN DE ME COUTER UN REIN.

- Hé ho, tu parles pas à ta mère comme ça ! Déjà que ton père considérait que je ne comprenais rien à rien, tu sais que les ordi c’est pas mon truc, tu pourrais quand même être patiente, déjà que je loupe le documentaire sur Hiroshima pour toi parce que tu n’es pas capable de penser à prendre ton portable...

- (je n’ai aucun honneur) Maman, je t’aime.

-  

- (Ma mère aime quand je suis honnête, donc je dis:) Maman, j’ai faim.

- ...Bon, ok, alors, « Code 1 », je lis : 394

- 394

- A majuscule,

- ?!? Mais Maman, c’est un digicode ! Je vais pas le taper en minuscules !!!

- ? 

- Non rien, rien, continue.

- 394 A majuscule, et pour le deuxième, B majuscule 824.

- Merci Maman.

- Mais franchement, Wonder, ma fille, tu devrais penser à prendre les codes avant de partir chez tes amis, et puis je t’avais dit qu’il fallait que tu m’expliques mieux comment utiliser ma boîte mail. Et d’ailleurs, COMMENT JE FAIS POUR REMETTRE MON COMPTE ?? »


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Trois euros cinquante-cinq plus tard, je raccrochais sans avoir été déshéritée, et je regagnais le 3e d’Adeline, où m’attendait, je vous rassure, au moins un tiers du cake jambon-olives.

Histoire de rentabiliser le coup de fil, je suis partie à 3h du mat, fin bourrée.

La morale de l’histoire ? Y en a pas, de toute façon je peux pas penser à me souvenir, ça impliquerait de me souvenir de me rappeler, et j’ai pas que ça à faire.

Et puis j’ai passé l’âge où on se promet de ne plus faire d’erreurs. Ca fait un bail que j’ai compris qu’il valait mieux les transformer en histoires.


 Your Wonderness

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15 mars 2011

Même pas cap'

 

Ou le top 20 des arguments si masculins

pour nous convaincre que capote pas besoin.

 

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Une fois n’étant pas coutume, aujourd’hui point de longs discours ni de dissertation en 3x3 parties avec renversement dialectique à l’appui, mais :

 

Petite compilation choc et sympathique

des arguments de “nos partenaires sub-couettiques”

(comme dirait Wondie, ma tendre alliée)

pour, lors d’un coït, allégrement sauter

(en plus de la déesse que nous sommes, ach du lieber Gott)

la pourtant incontournable étape capote.

 

Les stratégies sont diverses et variées, certaines faisant montre de plus d’ingéniosité et de force de persuasion que d’autres. Dans une perspective sexethnologique, j’ai classé les citations suivant une typologie hottienne (= arbitraire et sans cohérence) des profils.

 

Afin de compléter le florilège, n’hésitez pas dans les commentaires à nous faire part des perles que vous avez pu entendre (vous les filles) ou utiliser (vous les mecs – allez cartes sur table ok, on vous reconnaîtra pas derrière vos pseudos et vous pouvez même mettre une adresse mail bidon, ça marche aussi, ex : tralalalalère@schtroumph.com).

 

C’est partote ma kokotte.

 

nelly_oleson 1.     L’enfant pourri-gâté : “Baaaah, j’aime paaaaaaaaaaas les capooooooootes (beurk)”.

Et moi j’aime pas ta cousine germaine, la partie antérieure du lobe de ton oreille droite et ta façon de faire la vaisselle (tu laisses trop couler l’eau et tu mets trop de produit vaisselle, t’as pas vu le film d’Al Gore ou quoi?) ET j’en fais pas tout un plat de pataquès. Donc arrête de faire ta Nelly Oleson, c’est pas sexy. Prends sur toi, pince-toi le nez, mets des boules quiès et enfile. Sinon privé de dessert.

 

          2.     Le nez délicat : “L’odeur du caoutchouc, ça me coupe l’envie direct”.

 Bon Suce-kind, t’as qu’à te dire qu’on est en train de baiser dans une forêt d’hévéas. Pense Tahiti Douche ok. Par tous les seins, c’est pas difficile d’eroticiser un peu le quotidien, un peu d’imagination, queue diable! Et puis l’hévéa, c’est hyper sexuel comme arbre d’abord.

 

     3.     Le chi(pot)eur : “Moi, je ne mets que des Manix intense double stimulation nervurés et perlés, tes Durex Real Feel, j’en veux pas”.

 Le poète a pourtant dit: Peu importe le condom, pourvu qu’on ait les fesses.

 

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     4.     Le fanfaron et/ou myope (il peut cumuler) : “Ah non, c’est pas possible, je les supporte pas. Tu comprends, ça m’serre.”

Tu sais combien de fois je l’ai entendue celle-là, Tartarin de Tar-ass-con ? Sauf preuve visible indu-bite-able, excuse refusée.

 

     5.     Le romantico-fusionnel : “Je ne veux faire qu’un avec toi, je ne veux aucune barrière entre nous…”

 Ecoute Julien Sorel, et qui me dit que Mme de Raie-nal et Mathilde de la Molle les bien nommées, elles avaient pas une ptite MST de derrière leurs jupons hein?

 

     6.     L’hédoniste = “Mais on perd trop de sensations. Alleeeeez, sois coooool….”

 Si tu veux plus de sensations, on peut aussi inviter ton pote Grégoire. Et Paul aussi, il est pas mal lui. Je pense que ça compenserait la perte, voire maximiserait l’ensemble. Ce serait fort ‘cool’ et altruiste de notre part en plus, je trouve.

 

 condoms3

 

 

      7.   Le par-dessus-la-jambe : “Hein, quoi ? Aaaaah la capooooote... Rhaaa mais tu m’casses dans mon élan là”.

 Parce que tu croyais sincèrement que t’allais t’en (et me) tirer comme ça. Si tu mets pas ta cape, no pasaran, Zorro.

 

     8.     Le candide : “Non, mais je te fais entièrement confiance, ça se voit que t’es clean.”

 Oui enfin le VIH, il fait pas une campagne de pub sons et lumières sur le front des gens en général.

  

9.    
__c_t__de_la_plaque9. Le Mékalwest : “Ah mais moi je suis clean, t’as aucun souci à te faire. J’ai fait un test ya 8 mois et depuis j’me suis toujours protégé – bon, sauf pour la sodomie avec la blonde le soir de l’anniversaire de Laurent, ok… et puis ya deux mois en vacances à Barcelone, et puis … ah oui peut-être cette autre fois où je me souviens pas vraiment en fait... mais sinon oui oui TOUJOURS protégé hein, super clean mister propre à l’intérieur mézigue."

     Si t’étais pas aussi bien foutu, je t’en foutrais bien une.

    

     10. Le flemmard : “Naaaaaan, j’vais pas me lever pour aller dans ta salle de bain / au distributeur / au Monop. Fait froid.”

 Ah oui moi aussi j’ai froid tiens. Je vais donc aller mettre mon pyjama en pilou, mes grosses chaussettes de laine, mon bonnet et mes moufles. Et ma bouillote. Tiens et puis je vais me badigeonner la face de cold cream pour la nuit aussi.

Voilà. Ahhh beaucoup mieux là…

Comment ça, je ne fais aucun EFFORT ?

 

     11. Le vexé = “Quoi ? Tu ne me fais pas confiance ? Alors qu’on s’est dit ze L-word et tout?”

 Si, si, je te love sehr mucho. Mais je love encore plus la bonne santé de mes mitochondries. Et l’absence de bébé-mitochondries dans mon utérus le mois prochain aussi.

  

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      12. Le J’accuse = “Et pourquoi t’achètes pas de préservatifs féminins, hein ? Pourquoi c’est toujours les mecs qui doivent assurer et assumer encore et toujours ?”

Je peux aussi te couper les couilles direct pour être bien sûre que tu n’as plus aucune once de virilité et de capacité de prise d’initiative en toi. 

Au choix.

 

     13. Le statisticien : “Non, mais il y a plus de probabilités que tu meures dans un carambolage demain matin à 9h sur l’A6.”

Ah oui donc à peu près autant que j’aie un orgasme avec toi, en somme.

 

     14. Le logisticien : “Ben j’en ai pas. T’en as pas. C’est pas grave hein.”

 Si par ‘pas grave’, tu entends ‘être responsable de l’existence d’un autre être humain sur cette putain de planète surpeuplée pétrie de préjudices et perclue de contradictions’, nous ne partageons clairement pas la même grille d’analyse tous les deux. Je te prierai donc de bien vouloir remettre tes attributs génitaux où ils se trouvaient il y a un quart d’heure et quitter cette couche qui est la mienne - fessa et séance bandante, s'il te plaît.

 

    15. Le pessimiste fan de roulette russe : “Non, mais de toute façon, c’est pas sûr à 100%, alors tant qu’à faire, autant pas…”

Si tu veux causer pronostics, c’est pas non plus sûr à 100% que j’aie vraiment envie de toi. Les trois white russians et les cinq shots de vodka caramel de tout à l’heure jouent beaucoup dans la loterie de ma libido tu sais. 

  

     16. Le padoué : “Ah mais c’est trop compliqué à mettre…” 

Ca reste toujours moins compliqué que de changer une Pampers baby dry, mon lapin.

 

17. Le pacha : “Bon d’accord, mais seulement si tu me la mets.”

Tu veux une pizza quatre fromages, un martini on the rocks et un massage du cuir chevelu aussi ?

 

     18. L’hypo-con-driaque : “C’est médical. Je suis allergique au latex, au gluten, au lactose, au soja et aux plumes d’oie. Si je la mets, je fais un infarctus, je tombe dans le coma et mes membres inférieurs se détachent de mon tronc. ”

Je suis doublement con-fuse et con-trite.

 

    triangle19. L' Eurê(ni)ka : “Allons-y pour une ptite sodomie alors, comme ça, pas de risque que tu tombes enceinte.”

 Je couche avec le cousin par alliance de Géo Trouvetout, docteur ès Plans B (B comme Backside) de l’Université Paris-Perdus.

 

 

     20. Le candidat à Fort Boyard : “Promis, je sors avant.”

Extrait:

- Sors, sors!

- Attends, j’y suis presque.

- NON MAIS SORS j’te dis!

- Deux secondes! J’me concentre.

- Sors TOUT DE SUITE! Si tu me vides ta clepsydre à l’intérieur, je te jette la clé de ton appart à la gueule!!!

- Mais non, t’inquiète. J’suis laaaaarge. J’suis sûr que Passe-partout abande dans  mon sens.

- Si tu sors pas, je vais devoir me coltiner le père Fourre-ass.

- AAAAAEEEEEEEEEEIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNN !!!

- Ben voilà, j’le savais. Va falloir que je me tape dix minutes de devinette à la con en tête-à-tête avec Patrice Clearblue maintenant. Terminé, je jouerai plus jamais à Fore Moi L’lard avec toi.

 

 

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1 mars 2011

Dirty Talking - Parts 2 & 3

 

 


  2. “Turn it up.”

 

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   Lectorounet, lectorounette, après avoir avancé dans ma thèse que parfois le silence était d’or, je te propose aujourd’hui d’évoquer les dirty talks contre-productifs – en un mot, attaquons ensemble : l’anti-bhèse.

 



Mais avant toute chose :

Réponses aux contrepèteries de l’introduction

 

L’échec et les Maths = Les mecs et les chattes

Jules Verne = Nulle verge

Pete Sampras = Pipe sans trace

Boris Vian, maudit Magritte = Bowie (avec l’accent allemand hein) riant grandit ma bite.

 

Bravo à Alain Parfait qui, avec 3 réponses justes, a donc droit  à ¾ de mon admiration éternelle et ¾ de son nom dans mon prochain post.

 

 

Continuons désormais notre typologie d’amants en fonction de leur usage – ou plutôt non-(voire més-)usage en l’occurrence – du dirty talk. Dans cette partie, nous allons en effet aborder les profils des jkôzpô ou jkôztrôbâ.

 

D’où le titre pouvant être traduit dans la langue de Molle-Hier par : “Augmente le putain d’son !”

 

transistor 


a. Silence radio

Il est très galant, très gentleman, il t’idolâtre, te vénère, tu es sa déesse. Il t’achète des souliers (de verre) et vient te les faire essayer dans ton bureau (de verre), puis va les échanger s’il se rend compte que la lanière même très légèrement la cheville te serre (fin de l’intermède rimes). Bref, il est tête par-dessus talons totalement toqué de toi. Mais un tantinet trop respectueux au pieu de fait (intermède allitérations).

 

Car le dirty talk, c’est pas du tout son truc. C’est pas qu’il est poète loquace, c’est qu’il est pas du tout dans le trip salace (reprise et re-fin de l’intermède rimes).

 

Cela va de paire avec son attitude : il ne te prendra jamais ino-pine-ment contre le mur par surprise (“Ben si t’avais pas été dans le mood, j’sais pas moi…”), quand tu lui diras pendant la levrette “Oh oui attrape-moi les cheveux” (parce que contrairement à Kinky, tu aimes bien qu’on t’attrape la crinière, toi), il t’attrapera trois fourches et tirera tout délicatement si bien que t’auras vraiment mal (alors qu’il y serait allé franco, t’aurais rien senti dans le rush), quand tu lui diras “I’ve been such a bad bad girl, spank me hard”, il te fera une petite caresse sur la fesse droite ou pire te tapera sur la hanche (et du coup tu douilleras ta race).

Bref, c’est beau le respect, mais parfois ça guimauvi-tue le sexe. C’est tro(mi)gnon le gnangnan bisounours à la sauce mamour, mais ça fout la libido au fin fond du gouffre de Charybde sodomisant Scylla (ou pas, justement).

 

Conséquence : faut pas être pressé pour atteindre le nirvâna du panard suprême.

 

b. Bugs sur la fréquence #1 : les court-circuits


Le degré juste au-dessus du niveau zéro du dirty talk (dû à une absence totale de signal), c’est la tentative ratée causée, elle, par des interférences sur la ligne. Elle est souvent le résultat d’une virulente tauromachie intérieure, les deux hémisphères de l’individu mâle cherchant mutuellement à se porter l’estocade dans l’arène de son cerveau, le droit essayant tant bien que mal un élan spontané d’expression d’instincts primaires, le gauche barrant le passage à cet épanchement avec force muletas politico-correcto-judéo-christiano-coinçosses.

 

Extrait de non-dialogue avec un individu-à-la-conscience-politico-sexuellement-trop-correcte.

 

Hémisphère droit (cherchant quelque chose de dirty à dire): Hum… voyons… “espèce de…” oh je suis bien parti là… hum… vilaine… non, ça va pas l’faire… hum, “pute”… ??!!

Hémisphère gauche (l’interrompant avant que l’expression ne soit formulée à voix haute par l’organe buccal) : Oh non je peux pas dire ça. Une pute, c’est une prolétaire, une travailleuse du sexe, elle a une vie, des parents, un micro-ondes. Je vais être hanté pendant une heure par le fantôme d’Aretha Franklin après.

Hémisphère droit : Bon alors “Sale chienne”… ?!

Hémiphère gauche : Ah non ! Et le combat de la SPA alors? Les canidés sont nos amis. Je vais être réincarné en cloporte kafkaïen dans ma prochaine vie sinon et je me ferai écraser sans vergogne par B.B. elle-même réincarnée en tapette-à-mouches.

HD : “Suce-moi, salope”… ?

HG : Et le droit des femmes ? Bientôt le 8 mars en plus... Je ne peux décemment pas remettre en cause des siècles d’âpres luttes suffragettes en utilisant une injonction aussi dégradante.

HD : Dernière tentative et j’abandonne : “Tu sens bon.” ?

HG : Ah, c’est pas mal ça. Ya de l’idée. Ca évoque ses phéromones, son animalité, mais aussi le sophistiqué de son parfum. Bon, c’est pas très dirty, mais politiquement, ça passe bien. Allez, je me lance.

Organe buccal (court-circuit entre HD et HG): Mmmhhh… tu sens… tu sens … la CHIENNE PROLETAIRE!!

Hottie (regard incendiaire):

 

Paris_TurnItUp

 

c. Bugs sur la fréquence #2 : quiproquos et autres Hein ???

  

Dans la grande famille des Hein, nous avons plusieurs profils.

 

On a d’abord le fils Hein qui casse radicalement l’ambiance et coupe le rythme parce que c’est tout bonnement inaudible.

 

“Mhhmm…mmhm…..mmmhh…mmm !!!

- Hein ??

- J’ai dit : Tu es super mouillée virgule salope point d’exclamation.

- Aaaaaaaaah !.... Ben j’le suis plus maintenant, c'est malin ...”

 

On a aussi le cousin Hein, géniteur de douloureux malentendus.

 

- “Mmmmhddddddddmm   mmahldkjfl   kdjfkfjfjfjfjfjjjjjjjjjj ?

-        - Pluuuus foooort !

 SPANK !

-       - Mais t’es con ou quoi ? Tu viens de me strier la peau là !! Jvais avoir des marques pendant 72h au moins ! La voix jdisais !! PAAARLE plus fort, PAS tape plus fort !

-       Ah ! Ben sois plus claire quand tu parles aussi.

-       

  

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Convions également à notre portrait de famille l’oncle Hein qui rend les dialogues de la cantatrice chauve absolument limpides.

 

“Ca gratte et sent la rouille.

- Hein ??

- J’ai dit : T’as la chatte pleine de mouille.

- Mais ar-ti-cule, bon dieu !

- Ben je t’encule, c’est pas ça qu’t’aimes ?

- QUOI ?? Mais tu m’sodomises pas du tout là...

- Mais kestu racontes ?! J’ai dit : ‘Ben j’articule, c’est quoi le problème ?’

- Bon si on arrêtait de parler ? Je vais mettre France Inter, au moins Stéphane Bern, on l’comprend quand il parle. [NdlHottie: Eh oui, yen a qui nikent à 11h du mat’ les jours de semaine, ça arrive]

- Ouhla, c’est quoi le rapport avec feu ta mère au Conforama d’Arles ??

-

 

Et terminons sur l’exemple du beau-frère par alliance qui fait exprès de ne pas comprendre que le choix des mots dans le dirty talk, c’est vital. Malentendu donc sur le type de mots qu’il faut employer, certains étant à proscrire sous peine d’ablation de masse gonadale fissa. Je laisse au 9ème art le soin d’illustrer mon propos.


 

Conclusion de la 2ème partie :

 Avoir une sexy playlist toujours dispo sur son iTunes (si on est chez soi) ou son iPod (avec l’iShuffle accroché au string, ça passe presque inaperçu) pour combler un silence parfois pesant ou bien couvrir le pas-si-dirty-talk qu’on préférerait vraiment ne pas entendre.


igasm

 


 

 

3. Je suis ta pute

 

dirty_dancing

 


         a.     Le Tétoi

      

       J’aime tellement le dirty talk, surtout la version anglo-saxonne, que parfois il m’est arrivé que l’on me demandât (coucou Alain Parfait!) de fermer mon auguste clapet. Oui. Honteux, n’est-il pas ? Je me suis sentie pour le moins brimée. Voire muselée.

 

Extraits:

 “Mmmhhh, yeah, fuck me, oh yeah, fuck me hard, oh yeaaaaah, harder…

-     
- Non mais tais-toi là.

-         Oh yes, oh yes! Oh gaaaaawwwwwwwwwwwwwwd !

-       Bon, tu veux pas la fermer?

-       Rhoo ! Mais moi ça m’excite.

-       Et moi ça m’déconcentre.

-       Mais c’est thérapeutique. Ca s’appelle de la dirty talking cure.

-       Arrête avec ton anglais en plus.

-       Pff, you suck.

-       - Et toi tu vas suck my dick. Maintenant.

-       Ah ben tu vois, tu t'y mets !”


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Mais bon en général, tu t’la fermes. Auto-censure massive. La fin justifiant les moyens. Autant parler peut dans certains cas providentiels pimenter le sexe, autant se lancer dans un débat et donc une querelle de mots peut foutre en l’air en un clin d’oeil le fragile équilibre de la torridicité de l’atmosphère.

 

        b.     Le sex-liloque

 

Conséquence de l’objet petit a => l’objet petit b.

[dédicace aux lacaniens de notre lectorat après la dédicace aux freudiens dans le dialogue précédent – nous sommes pour le synchrétisme psychanalytique chez WHK.]

 

Parce que le mec ne parle pas, qu’il est en mode Michel-Piccoli-monosyllabique de type “oui” ou nous demande expressément de nous la boucler, nous pouvons être décemment tentées de convoquer quelques innocentes petites répliques dans notre tête. Ou carrément nous faire un full dialogue en voix-off dans le fond de notre conscience pendant qu’il nous pénètre, à notre grand dam, silencieusement.

 

Extrait d’un sex-liloque :

 

Toi (te concentrant sur tes pensées en tentant de faire abstraction de l’absence de fond sonore) : Mmmhhh, c’est bon. J’aime sentir ta queue en moi.

Le-mec-qui-parle-pas-mais-là-oui-parce-que-c’est-dans-ta-tête-à-toi : Qu’est-ce que tu mouilles.

T : Oh ouiiii, jsuis trempée. Tu aimes quand je mouille hein ?

L : Oh oui j’adore. Espèce de petite traînée, va.

T : Oh oui, attrape-moi les cheveux, jsuis ta traînée. Fais-moi ce que tu veux. Oui vas y, démonte-moi, enfonce-la bien, ouiiii !!!

L : Oh oui, vas-y suce mon énoooorme queue. Vas-y, donne touuuuut !

 

Et puis comme t’es dans ta tête et que le grand avantage c’est que tu fais ce que tu veux, tu peux même rajouter quelques personnages supplémentaires.

 

Vin Diesel : Oh yeah, bitch! Can you feel it ? Can you feel my rock-hard cock ?

 [chacun ses goûts hein! tu peux aussi rameuter Christian Bale ou/et Scarlett Johansson]

 

....

 

Toi (pensant à l'avenir) : Oh bah dis donc, c’est super efficace quand c’est moi qui fais les dialogues, dis donc. Je devrais penser à écrire des scénarios dans mon temps libre, tiens. Ou traduire des bouquins Harlequin.

 

 

       c.     Dirty silence & dirty look

 

Bon et puis forcément pour finir, on va remettre en cause la thèse, l’antithèse et dépasser la dichotomie en faisant avec sainte aise l’apologie du dirty silence passant par le dirty look. Parce que comme dirait Hamlet pompant honteusement Dalida : “Words, words, words…”

Bref, parfois rien ne vaut un bon dirty look à la Stanley Kowalski pour nous ravager les chakras et nous dilater les pupilles, car il est des regards qui expriment bien plus que le meilleur des mots choisi avec le plus grand soin et prononcé avec le ton approprié au moment idoine.

 

Extraits (tout en onomatopées, signes de ponctuation, didascalies et illustrations)

 

Drrrriiiiing.

 

Bruit de porte qui s’ouvre.

 

Kelkoo :

 

H :

 

Kelkoo :

 

H :

 

Bruit de frigo qui s’ouvre. Bruit de Kro que l’on décapsule.

 

Kelkoo :

 

H : regard de braise (sans le bavoir de la photo – non mais Nath’, what were you thinking ?)

 

K : … !?

 

H :  … !!!

 

[c’est fou tout ce que l’on peut exprimer avec juste un peu de ponctuation]

 

BAM (bruit de porte qui se ferme).

 

BANG (bruit de plaquage contre porte).

 

SLURP (bruit de succion).

 

SCREECH (bruit de chemise arrachée).

 

BOING (bruit de ressorts de matelas mis en activité).

 

Mmmmhhhh (bruits de gémissements humains signifiant quasi-atteinte du 7° pallier).

 

MMMMMMMMMMMMMMHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH (idem sans le “quasi”)

 

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CONCLUSION Qui N’en Est Pas Une :

 

Le sexe avec les mots, c’est mucho plus-value, s’il y a maîtrise. Sinon, c’est mucho mucho moins-value. Mieux vaut laisser parler les phéromones.

Et puis il y a des moments tellement éloquents en eux-mêmes qu’ils se passent clairement de commentaires, et parler serait juste gâcher du temps de salive.

Comme lorsque l’on est frappé du septième sceau de l’évidence que deux corps dialoguent au-delà des mots. Qu’ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre et ne sont faits que pour faire un.

 

Mais j’anticipe. Wondie nous promet un post sur Food and Sex pour bientôt.

 

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24 février 2011

Dirty Talking - Part One

 

1.      Shut up and do me !


chut

 
 

      a.  Le profil J’éçeilleméjtrompperssonn

 

Premier cas d’école : Le mec qui est plein de bonne volonté, qui essaye, qui essaye… mais qui peut pas.

Vous savez, celui qui vous sort d’un ton pas convaincu et donc pas du tout convaincant un hésitant : “Euh t’aimes euh… ça … hein ?.. ??... ???” avec plein de points d’interrogation en suspension dans l’air, tellement palpables les points en question que tu rêves de t’y accrocher pour qu’ils t’embarquent au pays imaginaire.

Enfin loin quoi.

Partout sauf là.

 

Extrait : Type 1


The-Little-Engine-That-Could-Not : Euh, t’es vraiment une sa-, hum… une sa-…lope ?? (peut-être, je sais pas, t’en penses quoi? on en parle autour d’un verre ?)

Hottie (tentant d’y croire) : Oh ouiiii ! Tu aimes quand je suis une salope hein ?

The-Little (rougissant tellement que ça crée une aurore boréale dans la chambre) : Euh. Oui bien sûr. Absolument. Certes.

Hottie : Et tu voudrais lui faire quoi à ta salope ?

TL (en mode supernova) : Euh… alors euh… des choses… plein de choses…

Hottie (lueur d’espoir) : Par exemple ?

TL (pris de panique) : Euh… euuuuuh !!!!!! Fessebitechattecouille-MAMAAN-AU-SECOURS !!!!

Hottie (douche froide: ….. Bon, on joue à celui-qui-parle-a-perdu ?

TL (ressuscitant) : Ah ben comme tu veux – si tu préfères – à ta guise vraiment !

 

Résumé du profil : C’est brouillon, c’est incertain, ça manque tragiquement d’assurance. Ca met tout le monde mal à l’aise et donc ça parasite le coït.

 

Extrait : Type 2


Hottie (susurrant sensuellement à l’oreille de Ze-geek) : Talk dirty to me.

Ze-geek : Hum, voyons…. (passant sa main dans le dos de la H. tout en réfléchissant intensément à la résolution de cette équation différentielle nouvellement posée)… oh, tu as les rhomboïdes tendus dis-moi. [pour ceux qui, comme moi, ignoraient le sobriquet si poétiquement attribué à ces muscles de notre humaine anatomie, voici de quoi les situer – oui ce blog a une visée éducative que nous revendiquons haut (oui!) et fort …].

Hottie : J’ai dit “dirty”.

Ze-geek : Ah ok. Alors, hum… ton clitoris me semble bien turgescent et…

Hottie : “DEUR-TI” !

Ze-bolosse (fronçant les sourcils en tentant de se souvenir des conseils prodigués dans la vidéo conseillée par un pick-up artist bienveillant de sa connaissance – mais en vain) : Ok ok ! Veux-tu donc que je me consacre à la mise en place d’un préservatif contraceptif au niveau de mon appareil génital afin que nous puissons procéder à l’acte copulatoire stricto sensu ?

Hottie :

 

Conseil : Faut pas les forcer ceux-là. SURTOUT pas leur dire “Talk dirty to me !”. Vous pourriez vous prendre une vulve dans la face (ça fait presque aussi mal qu’un coin d’étagère dans l’âme).

 

      b.  Le poète volubile

 

Dans la même veine, mais avec beaucoup plus d’assurance, nous avons le loquace. Mais le loquace pas du tout dirty qu’on a juste envie de bâillonner (et pas pour les bonnes raisons).  


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Le poète-pas-dirty-pour-un-sou : Que tu es belle ! On dirait une nymphe étendue au bord de l’eau.

Hottie : Ah euh, ok. Et donc, tu as envie de lui faire quoi à la nymphe ?

Le PPD (ton chantant) : Oh j’ai envie de la regarder pendant des heures.

Hottie : Tu veux pas la démonter comme une pendule plutôt ?

Le PPD (chantant toujours) : Une pendule ? Que nenni, ma mie! Je veux la caresser de mon regard langoureux et épouser chaque courbe de son corps d’Aphrodite.

Hottie (ayant une énorme envie de lui proposer une tasse de café) : Et la défoncer, ça t’dirait pas ?

Le PPD (déchantant) : Que tu es crue…

Hottie : Oui ça m’fait cet effet quand je m’prends une cuite (ho ho ho). Bon, tiens une idée comme ça qu’elle me vient : et si tu utilisais ta langue pour faire des trucs productifs ?


Résumé et conseil : Il ne s’arrêtera pas car il est par essence intarissable. ET il ne sortira pas de son registre. Solutions envisageables : Lui trouver de quoi lui occuper la langue. Ou, à défaut, mettre des boules quiès. Ou sortir le chatterton.

 

 c.  Le profil Paul Walker

 

Pour résumer le profil Paul Walker, facile. C’est: contracte tes croquignolets petits abdos et ferme ton adorable petit clapet avec ta belle petite mâchoire carrée qui me fait trop triper surtout quand elle est immobile (pas parce que c’est un Yuka et qu’il a rien à dire hein - enfin sûrement mais c’est pas le propos - mais surtout parce que sa voix, c’est juste pas possible).

 

Paul_Walker


Autre appellation : le syndrôme David Beckham. Le mec est ultra mouillant vu comme ça de loin dans le brouillard, mais dès qu’il se met à parler, c’est Donald Duck rencontre Michael Vendetta.

 

Dernier Paul Beckham en date : il y a deux semaines, à Punta Cana

(je vous avais dit que je vous en reparlerais).

 

Taillé en V (avec le grand V du ratio épaules/taille et le petit V au niveau de l’aine, vous visualisez les filles? – le truc trop sexy qui me rend personnellement totalement dingue), avec les abdos en tablettes de Galak (sans le caleçon de la photo,  jésus-marie-joseph-l’âne-et-le-boeuf), les épaules d’un bûcheron canadien qui a passé toute son enfance à chasser le caribou et construire des cabanes en rondin (pas en legos, avec de vrais rondins pesant un quintal la pièce, lui), le pec ferme, la fesse rebondie, ça mérite d’ailleurs un point virgule de pause tellement je suis toute chose rien que d’y repenser ; bref quand je l’ai vu sur la plage, si joli au milieu des grains de sable dans son pantacourt Oxbow dont les motifs à fleurs me hurlaient du plus profond de leurs chalices : “j’ai un look de surfeur mais je surfe pas, ma planche est dans mon calbute”, mon horloge interne s’est déréglée et le monde autour est entré en phase de liquéfaction avancée.

 

Et j’ai dit à la maréchaussée (vous vous rappelez? ceux qui m’ont enseigné la mythique expression “tu peux laisser les clés dessus”) :

“Ouhla, celui-là, je me l’étalerais bien sur une cracotte à la fraise au ptit dèj’.

-    - Ah ouais, j’dois dire il est taillé le salaud. Il t’plaît? Bon attends j’y vais.

-    - Euh, Dirty Harry, on n’a pas passé l’âge?

-    - Ya pas d’âge pour l’entraide à la nique. En échange, tu m’arranges un truc avec la Russe aux gros einss là-bas. J’cause pas l’russe ni l’ingliche moi, par contre je mettrais bien au fond ce soir.

-    - Tu quoi?...

-    - Je taperais bien dans la motte.

-    - Vous êtes des oufs de la métaphore dans la maréchaussée…

-    - Ouaip. Bon allez, je vais t’aider à te faire cuire les miches, j’reviens.”

 

Trois minutes plus tard, j’avais le Mek-en-V devant moi. Et vous savez quoi?

J’ai rougi.

Vi.

Du sang a afflué à mes chastes pommettes.

 

Parce que d’abord j’ai cru me retrouver en 5ème quand mon ex-meilleure-amie-cette-salope (oui c’est son nom), qui a voulu me friender cinq fois sur FB ces deux dernières années soit dit en passant non mais elle croyait quoi ste pouffe; que ce fut bon de cliquer frénétiquement sur “ignore” cela dit, la vengeance est une soupe picard qui se savoure encore congelée… Je disais donc : … quand Machine-la-grognasse (oui c’est toujours son nom) était allée voir le mec qui me faisait triper du haut de mes 10 ans et demi, malgré son prénom emprunté au rayon des substituts de repas (Gayelord – contrairement au Taboulé de Wonder, ce prénom-là est véridique – il le portait très bien d’ailleurs, il était aussi insipide et indigeste que de la poudre protéinée saveur fruits tropicaux).

Et aussi parce que la vue de ses pecs en gros plan me fit l’effet d’Hippolyte devant Phèdre, Roméo devant Juliette, voire (attention, le simili va atteindre les sommets paroxystiques de l’hyperbole) : Mathias devant Lucile.

 

En un mot, j’étais toute chamboulée.

 

Jusqu’au moment où il produisit un son. Et là la comparaison avec la tragédie grecque prit tout son sens et le pathétique de la situation se transféra de ma personne à la sienne. Effet instantané : Fermeture des vannes.*.

 

Il était québecois.

 

Moui (notez que je vous avais doucement préparé le terrain avec ma comparaison du bûcheron partant à la chasse au caribou – je ne voulais pas que vous tombiez d’aussi haut que moi, ça m’faisait mal à l’avance, j’suis attentionnée comme bloggeuse, lecteurs, hein ?).

 

En tout cas, dans ma tête, ce fut : Tabernacle. Sacristie. Oh mon gode. Woe is me.

 

Car il avait un accent québecois qui, en plus de convier à mon esprit en un millième de seconde Courtemanche, Céline Dion, Garou et Eric Lapointe réunis, qui donc en plus d’être un total turn-off, était absolument in-com-pré-hen-sible.

 

* Spécial bonus similis :

 Comparaison pour les Gourmet(te)s : C’était comparable à déverser 10 litres de salive à l’idée de déguster un gros chou à la crème bien déca-goulinant qui a l’air trop orgasmique dans la vitrine du boulanger, à mordre dedans toutes canines dehors après avoir fait 15 minutes de queue (non, ce n’est pas sexuel – pas tout le temps quand même) pour finalement se rendre compte que c’est rempli de fruits confits dégueux qui ont macéré toute la nuit dans une liqueur à l’orange également dégueue. C’est l’effet “beurk-alors-que-miâm”.

 Le Québecois : même ascenseur émotionnel gadelmalehien.


dark_chocolate_sexual_benefits


Comparaison pour les Geek(ette)s : Ou comme lorsqu’on reçoit un nouveau téléphone portable tout beau top design ultra dernier cri avec ses 23000 points Bouygues Telecom (merci le hors-forfait), qu’on saute partout dans son appart’ en poussant des cris hystériques tellement il est bô-et-fort-et-intelligent-et-drôle (non je ne fais pas de transfert) et qu’on se rend compte au bout de 3 heures de manipulation (toujours pas de transfert) qu’on n’est pas né avec des doigts au format adapté au clavier tactile et qu’on est obligé d’ENLEVER ses gants quand on reçoit un appel l’hiver (= 8 mois de l’année) alors que ça pèle sa mère en parka dehors. Et c’est censé s’appeler “nouvelles technologies” et révolutionner notre quotidien en le simplifiant ??

 Toujours est-il que le Québecois : Même combat.

 

Extrait :

Québecois-en-V : “mhagkdufznaa,dkndnekgndfmglz”

Hottie : Pardon ?

QenV : “mhagkdufznaa,dkndnekgndfmglz”

Hottie : Euh… oui (?!).

QenV : Ô mé c’est feune çô.

Hottie (intérieurement: putain “fun” ! de l’anglais, yaaaay, j’ai compris là !) : Oui oui oui !

QenV : J’m’âppole Gordon. Et touè ?

Hottie : Gordon ??? Comme Flash ? (oh mon dieu, à tous les coups, c’est le surnom que lui ont donné ses ex – un éjaculateur précoce dans un corps de Batman, la vie est injuste).

QenV : T’viand’où ?

Hottie (à elle-même : je crois qu’il m’a demandé ma ville d’origine) : Euh de Paris.

QenV : Ôôôôô. Mé cé louan, çô.

Hottie : 10h de vol, oui.

QenV : T’ôs kel âge ?

Hottie : Euh, tu m’donnes quel âge ?

QenV : Ben côm moi lô.

Hottie : Et t’as quel âge ?

QenV : Dizuitte.

Hottie : Plaît-il ?

QenV : Plékoi ?

Hottie : T’as 18 piges ??? Genre à quelques mois près je pourrais aller en tôle ?

QenV :

Hottie : Enfin rien. Et moi, oui, aussi 18. Voilà. A quelques mois près (hum hum).

 

[APARTE D'IMPORTANCE :

Je tiens à remercier maman, papa, mes deux cobloggeuses chéries, la nature, le créateur du premier fond de teint et le demi-dieu La Roche-Posay qui ont tous contribué à leur manière et leur échelle à me faire vivre ce moment antho-fucking-logique où un mec de 18 ans a vraiment cru qu’on était nés la même année].


Hottie : Et sinon tu m’racontes quoi d’beau ?

QenV : mhajdmdmroinknskmaamamahdndekeleeknkenknekrne.

Hottie : Ah ok…!!!

QenV : Ôn s’vouô ssouar au club lô ?

Hottie : Euh club?! Oui oui! Voilà. Bye. Hein. Feune !”

 

silence_is_golden

Je vous ai fait la version courte, mais en gros je lui ai fait répéter systématiquement chaque phrase deux ou trois fois (au-delà je faisais semblant d’avoir compris en accompagnant un hochement de tête d’un gloussement niaiseux).

 

Du coup, le soir avant d’aller au “club”, me suis enfilé quinze Black Russians (non, ce n’est pas une métaphore) afin de pouvoir faire abstraction de l’accent et pouvoir lécher du pec en toute quiétude.

 

Extraits dialogués de séance de lego avec un invidu de sexe MouainOnz affublé de l’accent *sigh* québecois :

 

Hottie : Tu viens sur le lit?

QenV : J’pô? C’est vré?

Hottie (to H : prends sur toi, c’est pour le blog) : Oui, oui, viens donc.

Hottie lui sautant dessus et lui attrapant les gosses pour donner le ton.

QenV : Ôôôh, oh bôh vous les Françéz…

Hottie (to H : bon faut vraiment que j’fasse quelque chose, l’effet des 15 Black Russians commence à se dissiper là, jvais pas tenir jusqu’à l’éjac’ :  allez, 1ère tentative, j’la fais soft) : Hum…. chut !

QenV (considérant mon string en dentelle transparente et bloquant sur son petit noeud – … au string) : J’pô l’enlever lô ?

Hottie : Euh, oui, c’est une idée celle-là qu’elle est mirobolante. Mais euh comment dire… : CHUT !

QenV (considérant son jean) : J’pô les enlever ?

Hottie : Les ?

QenV : Oui, enlever mes pantalôns.

Hottie : Tes… ??

QenV : …

Hottie (laissant ses grands chevaux de linguiste s’emballer) : Putain, mais c’est quoi cet anglicisme ? J’pensais que vous, les Québecois, vous luttiez contre l’invasion anglophone, vous magaziniez, tout ça !!?? Pourquoi vous dites “les”, yen a qu’un des pantalons bordel !!!

QenV (mé keskel racônte lô?) :

Hottie : Bon OUI ! Tu peux les enlever – l’enlever, on s’en tape du pronom !! Tu peux TOUT enlever, vas-y bazarde! Mais chuuuut, bout de crisse !

QenV : Mé pourquôi chût ?

Hottie : LES VOISINS, OSTENSOIR ! ILS SONT EN VACANCES, ILS VEULENT DORMIR – UN PEU DE RESPECT, ON VOUS APPREND QUOI AU PAYS DES ORIGNAUX, BAPTÊME ????!!!!

QenV : Ahhhhh! Mais msdkflkgkjnzergjkfnskf,d f;sdfkjshdfglk:nerg;rgre;er:re… ??!!

Hottie :

 

De guerre lasse, je lui gobai les couilles pour me calmer – et surtout pour qu’il arrête de jacter. Mais au bout de deux coups de langue, le bûcheron faisait jaillir sa liqueur de sirop d’érable.

M’apprêtant à remettre mon string, l’air un peu contrite, je fus néanmoins stoppée dans mon élan.

 

“T’es rrredi ?

-    - J’suis quoi ?

-    - Redy ?

-    - Redy comme l’anglais ready comme le français prête ?

-    - Euh oui.

-    - Prête à ? (me barrer ? ah non, on est dans ma chambre; te buter ? ) Mais tu viens d’éjaculer là, t’as pas vu ?

-    - Et alôrs ? Cô s’vouô kta jamé couché avec un Québecois, touê.”

 

Et là il m’embrocha sur son rondin et me pique-niqua gaiement – ce qui clarifia immédiatement la communication entre nous, comparable jusque là au radeau de la Méduse pédalant dans la soupe aux choux, et redora le blason de la gente masculine québecoise à mes yeux, mes oreilles, mes chakras et autres cavités.

 

Bon en 3 minutes chrono, pénétré c’était pesé, mais au moins il avait arrêté de parler, donc j’avais pu me concentrer sur le léchage frénétique des abdos en acier trempé genre Superman en caoutchouc rouge peut aller se rhabiller. Mon ego était comblé – et j’avais mon rabbit dans ma valise pour me terminer.

 

 

Conclusion de cette première partie :

 

A ajouter au parfait baisenville made in 2011 : un rouleau de chatterton (voire deux), ou bien emprunter à mon ex-coloc qui se reconnaîtra son casque militaire anti-bruits.

 

Your Hushness


pin_up6

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

23 février 2011

Dirty Talking - Intro

 

 

 

Dirty Talking

 


dirty_dancing_2


 Ou : Quand c’est sex de causer, et surtout quand ça l’est pas (selon Hottie).

 


Dimanche soir dernier, tandis que je reposais peinarde (comprendre: dilatée) telle une odalisque en pleine pâmoison*, pieds et poings liés que j’étais, sur la couette Ikéa d’un individu de sexe bienmonté de ma connaissance (que j’appellerai pour les commodités de la conversation en puisant dans un référentiel commun issu de notre monde consumériste, hum… Cunni King ? Ou bien euh…. Kiabite ? Bon allez, adjugé pour Kelkoo), je me pris à avoir l’âme et l’esprit vagabonds.

* Couleur de peau fidèle à la réalité. Canaaaaa, c'est finaaaa...

 

Intermède bruitage : 

*boïng zoom boïng zooooom tchoink vlam – OUCH !*

 

(= mon âme vagabondissante s’étant mangé le coin de l’étagère dans sa tentative de prise de hauteur, note pour la prochaine fois : rester à un niveau sécuritaire).

 


Comme il m’avait également bandé les yeux (ce qui m’empêchait de chercher divertissement dans mon paysage visuel environnant, comme par exemple trouver des contrepéteries dans les bouquins de sa bibliothèque, ex. : L’échec et les Maths ; Jules Verne ; Pete Sampras ; Boris Vian, maudit Magritte*) et qu’il s’était éclipsé quelques instants dans la cuisine (pour y chercher un taser ? un lance-flammes ? – je ne sais toujours pas à vrai dire, on a du mal à faire des distingos précis quand on est occupé à râler
le brâme du cerf), je me fis la réflexion suivante :

 

“Le dirty talk est totalement sous-estimé.”


 bondage


* ponses dans le second volet de la trilogie (ça vous laisse bien 72 heures pour cogitationner). Vous pouvez faire vos suggestions en attendant et vous aurez… euh… un bon point ? Pas tentant ? Bon alors… mon admiration éternelle ? Vous vous en foutez, ok. Euh... votre prénom dans le titre de mon prochain post ? Allez, ça se refuse pas.

 

Puis j’entendis des pas, un truc claquant l’air me sortit de ma philosexuelle rêverie, j’eus tout juste le temps de me post-iter sur le méandre B53 de mon cortex : “Tiens, faudrait que j’en cause trois mots sur WHK.” (illustration dédicacée à M. du New Jersey)*.

 

D’où ce post.

 

*A toi qui as lu cette parenthèse et qui t’es dit peu ou prou “Grumph c’est quoi cette private joke, c’est nul, c’est qui ce M. d’abord ? ça exclut 99,7% du lectorat, remboursez”, je te réponds… : Le premier qui me laisse un com’, il a une spéciale cassedédi semi-cryptée dans mon prochain billet. Promis. Oui. Vraiment. Alleeez ! Une ptite cassedédi de Hottie sur un blog lu essentiellement par un mec qui a tapé dans sa barre google “explication demi-baignoire” et son pote qui utilise systématiquement comme mots-clés “éjaculation sado maso sexe tahiti” ! Non ? Sérieux ? Personne ?

Rho, zêtes pas drôles les gens…

 

Problématique donc : Dans quelle mesure, lors d’une pratique impliquant friction et interpénétration de deux corps étrangers (ou plus – soyons ambitieux), est-il souhaitable d’utiliser son muscle lingual pour (hormis le fourrer dans des orifices divers et variés, das ist selbstverständig, dirait Goethe en conversant avec Tokyo Hotel), émettre des sons que d’aucuns appelleront ‘mots’ ?

 

Reformulation de la problématique : La causette améliore-t-elle la baise ? Dans quels cas l’appendice lingual doit-il rester exclusivement un outil de cunni ? Verbaliser, est-ce mieux niker ?

 

En rimes et résumé : Est-ce que la jactaille aidaille la baisaille ?


 talk_dirty_to_me


Comme on ne parle bien que de ce qui se conçoit bien (dixit Boilevin) et comme bien on ne conçoit que ce que bien l’on ne connoît (dixit le fils spirituel de Yoda et Du Bellay), je m’en vais comme à mon habitude m’appuyer sur des sexemples (non, ce n’est pas une faute de frappe, mais un mot-valise, il est chweet hein ? – non ce n’est pas une faute de frappe mais un autre mot-valise, il est grool hein ? – non ce n’est pas une … bon ok j’arrête) tirés de mon pas-toujours-très honorable vécu (qui vous révéleront par ailleurs un peu plus ma puma-itude tout en ajoutant d’autres Mouainkekchoz à la galerie WHKienne des Mouaintrèz et autres Mouainsette).

 

Et je mitonnerai tout cela à la sauce hégelienne, donc en trois plats comme toute formule à 25 euros qui se respecte, avec :


En amuse-gueule :

 

1.      “Shut up and do me”


(     Gni ? demande Mouaintrèz. – Ca veut dire ‘Ta gueule et baise-moi’ en substance. – En substance de quoi...? – Oh, Zac… ta gueule… MAIS me baise pas surtout. Non vraiment.”

 


Puis, en antipasthèse :

 

2.      Turn it up”, autrement surnommée : “Heeeeiiiin ???”

 


Pour terminer sur une très philosophique syn-marcellin-thèse, impliquant dépassement et subsumation des deux précédentes et au titre éminemment poétique :

 

3.       “Je suis ta pute” *

 

* Au sens étymologique du mot péripatéticienne bien sûr. Mise en contexte : le sujet déambule nonchalamment dans une chambre qui se trouve ne pas être la sienne avec un bouquin d’Aristote à la main – Eudème ou de l’Âme pour rester dans la thématique SM – et se retrouve inopinément épinglée contre la porte-fenêtre en passant, c’est fou la vie).

 

1ère partie dans les prochaines 24h. Oui, on aime la tease (et ses homophones) chez WHK.

 

 

Your Hotness

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